Les bords de Loire, une année de première, un bac hasardeux, l’insouciance des premiers jours,  l’inconscience des premières dérives. Les vignes au cœur, le vin aux tempes, avide de bien d’autres choses et bien plus encore. Voilà ce qu’il a fallu, en substance, à ce quatuor Saumurois pour faire naître en 2016 le groupe Wild Fox. 

La même année, quelques titres sortent sur un spectre garage plutôt psyché, l’identité est déjà bien là. Quelques concerts auront lieu dans leur ville natale, le groupe est très jeune, 17 ans. Le projet commence à faire parler à l’échelle locale et suscite l’attention. L’idée de voir grandir le projet flotte comme un doux espoir dans l’esprit des quatre membres. Des premiers rendez-vous, quelques heures séchées, le bac sera décroché à point nommé, ou pas.

En 2017 le groupe continue sur sa lancée et commence à introduire la scène Angevine. Le public est curieux, la presse locale est attentive et les premiers concerts en territoire inconnu sont un franc succès. Le groupe tâtonne visiblement dans le bon sens.

Un an plus tard les circonstances s’accélèrent, le groupe sort un premier clip issu d’une rencontre avec une équipe de tournage parisienne. La vidéo qui accompagne le titre Gin Less est une réussite et atteint rapidement les quinze mille vues.  

Un premier disque sortira ensuite. Plus garage, plus taillé, le psyché est toujours présent mais plus dégagé, une sorte de test en trois titres dans lequel le monde est à eux et tout reste à faire. Le disque s’appellera « Sly Taste ».  

L’été de leurs 18 ans Wild Fox donne sa première tournée en une vingtaine de dates dans toute la France. Pour défendre cette sortie : Angers, Le Mans, La Rochelle, Rouen, Paris… le groupe est parfaitement reçu par le public.  

Ils sont jeunes et tout le monde le voit, il va donc falloir être malin pour que Josic, le chanteur guitariste, puisse à 16 ans jouer sur la scène du plus gros club rock parisien interdit au mineur.  

Pour finir l’été en beauté, le quatuor apprend en rentrant de sa première tournée qu’il est  sélectionné pour ouvrir l’un des plus gros festivals de rock psyché d’Europe. En septembre 2018 Wild Fox monte sur la scène du Levitation France, à l’affiche, The Brian Jonestown Massacre, Rendez-Vous, Mien, J.C. Satàn…

L’automne arrive et Lucas, Josic, John et Jack qui n’avaient pas prévu de s’encombrer d’un bac +7 voient venir un hiver qui ne fait rêver personne. Ils passent alors deux mois à composer « Wanker’s Juice », enregistré dans la foulée à Love Island à Angers. Un EP 5 titres, garage-psyché, plus dégrossis par une empreinte mieux affirmée. En janvier 2019 le groupe part pour une deuxième tournée, une soixantaine de dates, en France, Suisse et Belgique. 2020: Le groupe précise la manière et enregistre à nouveau 5 titres au sein du studio Black Box. Réalisé par Eliott Aschard, Mixé par Michel Toledo, masterisé à New York par Dan Coutan. Voilà pour le monde d’avant.

Le disque est plus profond, les morceaux font bloc dans un tout frontal colérique et envieux de bien des choses. C’est une résistance à la temporalité, une confession des cœurs, un grand dévoilement d’âmes et d’intentions. Dans un Post punk Garage avide du « plus grand tu meurs », le quatuor angevin fait table rase du temps dans un tout nouvel EP 5 titres intitulé “Night Has Come”. Ça, c’est pour le monde d’aujourd’hui et ça sort le 29 janvier 2021.

Influences : Fontaines D.C, Idles, The Cure, Shame, Murder Capital, The Fall.