SHAME
Album "Cutthroat"
Shame annonce son grand retour avec “Cutthroat” dont la sortie est prévue le 5 septembre 2025 chez Dead Oceans et partage le nouveau clip réalisé par Ja Humby pour son single qui porte le même nom que l’album.
Ils seront de passage à La Cigale à Paris le 28 septembre 2025. Cutthroat, c’est Shame à son meilleur niveau, un nouvel album sans concession réalisé avec le producteur John Congleton, lauréat d’un Grammy, à la barre. « C’est au sujet des lâches, des connards, des hypocrites », déclare le chanteur Charlie Steen. « Regardons les choses en face, il y en a beaucoup en ce moment ». Encore dans la vingtaine et ayant fait leurs preuves à plusieurs reprises grâce à des concerts légendaires et à trois albums salués par la critique, les cinq amis d’enfance – Charlie Steen, les guitaristes Sean Coyle-Smith et Eddie Green, le bassiste Josh Finerty et le batteur Charlie Forbes – se sont lancés dans Cutthroat avec l’intention de créer un nouveau Ground Zero.« Il s’agit de ce que nous sommes », déclare Steen. « Nos concerts ne sont pas des performances artistiques – ils sont directs, conflictuels et bruts. C’est ce qui nous a toujours caractérisés. Nous vivons une époque folle. Mais il ne s’agit pas de « Pauvre de moi », mais de « Va te faire foutre ». Il s’agit d’aller se faire foutre ».
Le producteur John Congleton (St. Vincent, Angel Olsen) a joué un rôle crucial dans cette nouvelle perspective incendiaire. Dès leur première rencontre, l’approche sans chichis de Congleton est devenue une force directrice pour rationaliser les idées du groupe. Empreint du sens de l’humour propre à Shame, l’album aborde les grandes questions d’aujourd’hui et s’en amuse allègrement. Avec Trump à la Maison Blanche et Shame dans les Salvation Studios de Brighton, ils jettent un regard impitoyable sur les thèmes du conflit et de la corruption, de la faim et du désir, de la luxure, de l’envie et de l’ombre omniprésente de la lâcheté.
Sur le plan musical également, le disque joue avec de nouvelles idées viscérales. Faisant de la musique électronique en tournée pour s’amuser, Coyle-Smith considérait auparavant les boucles qu’il créait comme une entité distincte de ce qu’il écrivait pour Shame. Puis, il s’est rendu compte que ce n’était peut-être pas nécessaire. « Cette fois-ci, tout était possible, à condition que le son soit bon et que l’on s’y prenne bien », explique-t-il. Le premier single et titre phare de Cutthroat reprend cette idée et l’exploite pour en faire, très probablement, la meilleure chanson que Shame ait jamais enregistrée. C’est une boule d’attitude à peine contenue dans trois minutes d’hédonisme indie sur le dancefloor. Elle introduit également de façon magistrale la perspective lyrique de l’album, où l’arrogance et l’insécurité sont les deux faces d’une même pièce. « Je lisais beaucoup de pièces d’Oscar Wilde, où tout tourne autour du paradoxe », explique Steen. Dans Cutthroat, il s’agit de cette idée tirée de Lady Windermere’s Fan : « La vie est bien trop importante pour être prise au sérieux ». Cette conscience de soi effrontée est également importante. Shame veut faire éclater les bulles de l’esbroufe et de l’ego, en nous encourageant à nous regarder dans le miroir et à nous demander : « Celui qui jette la première pierre… », mais ils comprennent aussi qu’au fond, la vie est souvent ridicule. Le résultat est un album qui se délecte des idiosyncrasies de la vie, soulevant un sourcil et posant les vilaines questions qui sont si souvent balayées avec tact. Mais la seule réponse que Cutthroat donne avec un éclat retentissant, c’est que Shame n’a jamais sonné aussi bien.