Saint Michel

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Saint Michel

Album éponyme sortie le 11 février 2022

« Il suffit de voir le nom du label qu’il a créé pour l’occasion, Sales Gosses Records, pour comprendre que Philippe Thuillier n’est pas seulement ce garçon doux et docile que sa musique rêveuse peut le laisser croire. Après deux albums en anglais, plus ou moins hâtivement rangés sous l’appellation fourre-tout Electro-pop, l’homme-studio de Saint Michel, originaire de Versailles, a décidé d’opérer à une petite révolution de palais en conjuguant prise de risque, lâcher prise et prise de liberté. Abandonnant le confort d’une major où il commençait à se sentir engourdi et bridé, il s’est lancé dans l’aventure solitaire de l’autoproduction avec la ferme intention de n’en faire qu’à sa tête et à ses envies. Sale gosse. Salué depuis une dizaine d’années et bien au-delà des frontières françaises pour ses chansons finement ouvragées et accrocheuses, d’abord en duo avec Emile Laroche (sur le premier album Making love & climbing en 2013) et seul depuis The two of us en 2018, Philippe cherchait pourtant à déborder du cadre, à ne plus se poser de limites ni répéter les mêmes formules comme on obéit aux codes imposés. Un morceau du futur album s’intitule Je chante en français, et c’est la première de nouveautés, ce chant qui ne se dissimule plus derrière l’anglais protecteur pour oser l’intention directe, la mise à nu sans filtre. Dans son appartement sous les toits, il a également laissé l’ordinateur en veille pour revenir aux instruments acoustiques et analogiques, palper leur bois véritable et entendre vibrer les cordes, faire palpiter les touches et s’asseoir derrière la batterie pour retrouver le goût du jeu. Sans pression, sans direction clairement dessinée, il a laissé ces chansons se construire comme des songes éveillés, laissé parler aussi ses influences de toujours sans souci de coller à l’air du temps ou au parfum du jour. Cela donne, on le découvrira à mesure que les morceaux se dévoileront, une musique qui pénètre lentement dans les esprits, installe son empreinte, rappelle ici et là l’ancien Saint Michel mais ouvre vers bien d’autres horizons. Une musique sans complexe, libre d’aller où bon lui chante. En témoigne le premier extrait, La Carioca, véritable appartement témoin de ce style nouveau. Ça démarre comme une bossa, en réminiscence d’une grand-mère brésilienne, originaire de Ouro Preto, qui lui faisait entendre jadis des musiques dont elle avait ramené avec elle le souvenir et les effluves nostalgiques. Mais la chanson ne s’arrête pas à cette simple évocation, elle évolue comme un long voyage vers la Californie du Soft-rock seventies, celui de Michael Franks et de Boz Scaggs, avec saxophone, guitares en cocottes, Fender Rhodes et palmiers de rigueur, et une boucle électro hypnotique pour faire à la fois le lien entre ces deux terres de fantasme comme avec le Saint Michel des aventures précédentes. C’est déjà éblouissant, assez fou et fantasque, et pourtant vous n’avez encore rien vu. De compositions ultra- sensibles où se glissent les ombres de Christophe et de Nick Drake, de pop-songs indolentes qui se déploient comme des rubans de satin, de chansons plus épineuses et charnelles à la Gainsbourg, et mille autres nuances encore à dévoiler, Philippe Thuillier profite à plein de sa liberté retrouvée pour se faire plaisir. Et nous, on n’est pas mécontents de partager ce plaisir, et de retrouver Saint Michel en aussi haute altitude. »

On en parle dans la presse

« Anciennement duo, le projet est aujourd’hui l’œuvre du seul Philippe Thuillier. La puissance mélodique est toujours là, mais elle mixe désormais riffs seventies et enluminures électroniques pas très éloignées de Air. Étrange et troublant. »

Libération

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