PARSON JONES

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PARSON JONES

Album "Clear As Day" disponible le 1er novembre !

Le groupe, qui se connaît depuis la fin de l’adolescence, a effectivement écouté beaucoup de musiques. Et a choisi de voyager avec tous ses bagages, comme le revendique Kerry Fogarty. “J’ai empoigné ma première guitare à 13 ans, j’étais un garçon un peu empoté, c’était ma seule façon de me faire remarquer par les filles ! Je me suis vite pris a jeu, je voulais jouer tout Led Zep, puis tout Nirvana, puis Al Green et Curtis Mayfield, puis du hip-hop… J’ai ensuite découvert les producteurs, leur apport fondamental à la musique. La technique m’obsède. Depuis, je ne quitte plus mon home-studio ! J’ai des centaines de chansons en chantier. Même s’il y a des dangers : par exemple, il faudrait être vingt sur scène pour parfaitement adapter notre nouvel album ! Dans la vie de tous les jours, je stérilise du matériel médical. Ça finance ma musique… Là encore, je vis en laboratoire ! Le studio est mon cocon, un endroit où je me sens bien, en sécurité.” Son inadaptation au monde, le groupe l’affirme un peu plus sur son album Clear As Day. Trop futuriste, comme Tame Impala, pour se contenter du revival vintage, mais aussi trop bien éduqué aux meilleures écritures de la sunshine pop, Parson Jones est une anomalie. Voilà un groupe capable d’envisager le futur avec enthousiasme et de contempler avec effroi le passé. Ou l’inverse : euphorie et dystopie jouent à cache-cache tout au long de ces dix chansons qui peuvent provoquer hallucinations et troubles spatiotemporels. “J’adore imposer des mélodies radieuses sur les paroles les plus tristes et obliques de Josh”, affirme Kerry. Ces navettes (spatiales) entre les époques et les genres, entre soleil radieux et marée noire, peuvent facilement échapper, dans toute leur humilité, leur subtilité, au radar du public. On peut ainsi déguster Clear As day comme un sorbet à l’acidité faussement inoffensive. Ou danser sans fin sur ces refrains murmurés d’une voix chaude, prenante. Car à la Parson Jones n’échappent pas : tout est ici refrains et harmonies, dans la plus grande tradition de la pop locale. Kerry revendique d’autres influences locales. “Il y a à chaque session du dimanche le rituel du cannabis. L’album doit pas mal à ces substances. Nous sommes californiens après tout ! Le psychédélisme, malgré nous, se glisse dans nos chansons. Sinon, peu de choses sont laissées au hasard dans notre musique, nous suivons de manière assez stricte notre plan de vol. Même si nous finissons avec des kilomètres de bandes d’expérimentations ! Des chansons finissent par nous échapper, restent coincées dans nos têtes. Notre musique me réveille la nuit !”
JD Beauvallet

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